Un ex-SVP GM d’Estée Lauder Canada raconte : de la présidence de groupe à la reconversion

Eric Douilhet n’est pas la personne en photo de couverture de cet article, qui semble avoir été oubliée dans la serre d’un bureau depuis des jours. Pourtant, Eric connaît très bien l’univers corporate pour l’avoir fréquenté pendant longtemps.
L’international comme boussole
Avant le virage à 180 degrés
Eric Douilhet a passé 27 ans de sa carrière professionnelle en Asie et 4 autres au Canada dans les produits de luxe. Après des études en marketing, direction la vente avant de revenir au marketing puis d’être directement promu à la direction générale de filiale. Eric enchaîne ensuite les postes de direction de toutes tailles : de zone avec Helena Rubinstein , filiales avec L’Oreal et Estee Lauder, ou bien encore présidence de groupe avec Bluebell.
Le réseau, ce déclic
Eric est un early adopter de notre réseau.
Il nous raconte le souvenir de son premier networking avec nous, à Tokyo, en 2015.
« C’était le garage de Steve Jobs. Il y avait beaucoup de jeunes, avec plein d’idées en tête . Moi, j’étais le vieux « sage », avec mes 15 années d’expériences au Japon, avec de la bouteille, qui avait été jeune, un jour, dans ce pays, et qui pouvait partager cette expérience. C’était fantastique ! »
Dès qu’Eric arrive à Toronto, dans le cadre de sa prise de poste en tant que Senior Vice President General Manager chez Estée Lauder, Eric participe aux événements FrenchFounders qui viennent de se mettre en place.
Echanger avec les membres, sortir de son terrain de prédilection, se frotter à de jeunes entrepreneurs de la Tech (mais pas que…) intrépides, agiles et proactifs, stimulent Eric au-delà de ce qu’il aurait imaginé. Ce monde qui s’ouvre devant lui le passionne.
Pourquoi ? Eric confie que ce sont les interactions avec des professionnels de nouveaux secteurs, de nouvelles générations, qui réfléchissent et agissent avec de nouvelles perspectives qui lui ont ouvert les yeux. Attention : il adorait son job. Mais précise :
“J’adorais partager mon expérience que j’ai eu la chance d’acquérir en travaillant pour des sociétés exceptionnelles, tout en découvrant ce nouvel univers de l’entreprenariat. Et cet environnement m’a plu tout de suite.”
Nouvelle vie de conseiller indépendant
Il commence alors à investir dans des entreprises assez tôt. D’abord en love money*, chez des copains qui ont des sociétés. A ce moment-là, confie-t-il, le monde des start-ups ne lui était pas familier. Puis, il commence à se sentir plus à l’aise, à mieux comprendre les enjeux et les dynamiques.
“C’est clairement grâce à FF que je fais ce que je fais aujourd’hui, car si je n’avais pas rencontré cette communauté, je n’aurais probablement pas été inspiré comme je l’ai été, de prendre ce virage après ces 32 années à l’étranger.”
Depuis un an et demi, Eric est de retour à Paris où il a fondé son entreprise de conseil : Hi-Bridge, focalisée dans l’accompagnement de start-ups.
Ce qu’il aime le plus
Son activité se base sur plusieurs pôles d’expertise : la stratégie marketing, commerciale et RH (structure, montées en compétences, évolution des organisations, priorisation des recrutements etc.)
Loin d’avoir perdu sa boussole internationale, Eric Douilhet travaille principalement avec des startups de culture française, basées en France, mais aussi à l’étranger.
« Je travaille sur des sujets extrêmement différents que je n’avais jamais abordés auparavant : les protéines, la photographie, la lingerie sportive, la tech (RH, marketing) ! En parallèle, j’ai pu demander à Anne (NDLR : sa Relationship Manager) des éléments pour me familiariser aux différents marchés ! Elle m’a fait rencontrer plusieurs membres avec lesquels j’ai pu avoir des échanges précieux »
Nous sommes heureux de compter Eric Douilhet parmi nos membres, qui plus est parmi les plus actifs ! Un beau parcours et des aventures à suivre.
Glossaire
Love money : investissements dans une entreprise réalisés par des proches, familles ou amis
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